18/03/2008
Qui a inventé le piano ?
Créé au début du XVIIIe siècle par l'Italien Bartolomeo Cristofori, à Florence (Italie), sous le nom piano-forte, le piano naît de l'évolution d'un instrument appelé clavicorde (XVe siècle) et du tympanon (Moyen Âge).
La date de fabrication du premier piano-forte par Bartolomeo Cristofori est incertaine, mais un inventaire réalisé par les employeurs de Cristofori, la famille Médicis, indique l'existence d'un instrument de Cristofori en 1700. Cristofori n'aura construit qu'une vingtaine de piano-forte avant sa mort en 1731. Il n'en existe que trois encore aujourd'hui, datant des années 1720. Comme la plupart des inventions, le piano a été imaginé à partir d'innovations technologiques précédentes : le clavicorde. Le piano-forte est un instrument à part entière entre le clavicorde et le piano du XIXe siècle. Il a tout particulièrement profité des siècles de travail sur le clavicorde, qui a mis en évidence les méthodes pour construire une structure (en bois à cette époque), la table d'harmonie, le chevalet et le clavier. Cristofori était lui-même un facteur de clavicordes et de clavecins, bien au fait des techniques et connaissances associées.
La découverte fondamentale de Cristofori est la résolution d'un problème mécanique fondamental des pianos : les marteaux doivent frapper les cordes mais cesser d'être en contact avec elles une fois frappées, afin de ne pas assourdir le son. De plus, les marteaux doivent retourner à leur position initiale sans rebondir violemment. Enfin, on doit pouvoir répéter une note rapidement.
Les premiers instruments de Cristofori étaient construits avec des cordes fines et étaient beaucoup moins sonores que le clavicorde ou le clavecin de son temps. En deux siècles on assiste à un renversement complet du concept : faible tension des cordes/corps sonore léger/audition de la table - contre forte tension des cordes/corps sonore lourd/audition de la corde. Néanmoins, en comparaison du clavicorde, le piano forte d'alors permettait des nuances dynamiques et sonnait bien plus fort, avec une tenue des notes plus longue.
Le nouvel instrument de Cristofori resta peu connu jusqu'à ce qu'un écrivain italien, Scipione Maffei, écrivit un article enthousiaste à son propos, incluant un diagramme du mécanisme. Cet article fut distribué de manière très large, et la plupart des facteurs de pianos-forte de la génération suivante mirent les découvertes de Cristofori en pratique après l'avoir lu.
L'un de ces fabricants était Gottfried Silbermann, plus connu comme facteur d'orgue. Les piano-forte de Silbermann étaient quasiment des copies conformes de ceux de Cristofori, à une exception importante près : Silbermann inventa l'ancêtre de la pédale Forte, qui permet de relever en même temps tous les étouffoirs sur l'ensemble des cordes. Quasiment tous les pianos construits par la suite proposèrent cette pédale.
Silbermann montra à Bach l'un de ces premiers instruments dans les années 1730. Bach n'apprécia pas l'instrument, trouvant que les notes aiguës avaient un son trop faible pour permettre une dynamique du son véritablement complète. Si ces remarques lui valurent une certaine animosité de la part de Silbermann, ce dernier sembla tenir compte de ces critiques. En effet, en 1747, Bach approuva une version plus récente de l'instrument.
La facture de piano-forte prit son essor durant la fin du XVIIIe siècle, avec le travail de l'école viennoise, comptant parmi ses membres Johann Andreas Stein et sa fille Nannette Stein ainsi que Anton Walter. Les pianos de style « viennois » étaient fabriqués sans cadre (seulement un barrage en bois), deux cordes par note et des marteaux recouverts de cuir. C'est pour de tels instruments que Mozart composa ses concertos et ses sonates. Aujourd'hui, des répliques de ces instruments sont fabriquées. Le piano-forte de l'époque de Mozart avait un son plus doux et plus clair que celui des pianos modernes, avec une tenue de la note moins importante.
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Le piano, ça marque comment?
Le piano est un instrument de musique polyphonique à clavier et à cordes frappées, il est donc classé parmi les percussions et les cordes. Le son est produit par les cordes, tendues sur un cadre rigide, au-dessus de la table d'harmonie. Elles sont frappées par des marteaux, couverts de feutre, actionnés par l'enfoncement des touches du clavier. La vibration des cordes est stoppée par un étouffoir lorsque la touche du clavier est relâchée. Un dispositif mécanique, appelé « échappement », permet à la corde de vibrer librement, puis au cours de son évolution, une répétition plus rapide de la note.
Son nom provient d'une abréviation de piano-forte, locution italienne pour doux-fort, (piano en italien) ou fort (forte) qui se rapporte au fait que le volume du son du piano change en fonction de la force avec laquelle les touches sont frappées .
18:26 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : piano, instrument, europe, polyphonique
Découvrons le gamelan
Le gamelan est un ensemble instrumental traditionnel caractéristique des îles indonésiennes de Java et Bali. Il est composé essentiellement de percussions : gongs, métallophones, xylophones, cymbales, tambours de divers types, auxquels peuvent s'ajouter des instruments à cordes, soit frottées comme le rebab (sorte de petite viole), soit pincées comme le kacapi (sorte de cithare), et à vent comme le suling (flûte).
Les tambours kendangs, des tambours en peau impriment le rythme et l'intensité du jeu. Le joueur du kendang principal est le véritable chef d'orchestre. Lorsque le gamelan accompagne une danse, la danseuse ou le danseur doit prendre comme repère le jeu du kendang principal.
Certains auteurs considèrent que le gamelan ne constitue en réalité qu'un seul instrument.
Gamelan javanais : gongs
Gamelan javanais : gongs
La musique de gamelan est cyclique. Un cycle complet commence et se termine par le gong, instrument fondamental de cette musique.
On distingue trois grandes aires du gamelan, qui sont d'ouest en est : le pays Sunda (c'est-à-dire la |partie occidentale de Java), le pays javanais proprement dit (c'est-à-dire le centre et l'est de l'île) et Bali.
Ces trois aires ont en commun deux échelles musicales ou gammes : l'une, heptatonique appelée pelog, l'autre, pentatonique, appelée slendro. Sunda possède en outre une gamme propre appelée sorog.
A Sunda et Java, on distingue notamment les sarons, une sorte de métallophone, jouent la mélodie de base, accompagnés des kenongs, bonangs (gongs horizontaux posés sur des supports) et des gongs, dont le jeu ponctue la phrase musicale.
A Bali, la mélodie de base est jouée par les gangsa. La phrase musicale est ponctuée par les jegogan et les gongs.
Gamelan javanais : joueur de métallophone gender
Gamelan javanais : joueur de métallophone gender
Les orchestres de gamelan sont communs à Java, Madura, Lombok (et dans les autres îles de la Sonde), dans différentes formes et grandeurs. Des traditions gamelan se sont établies en Malaisie et au Suriname et plus récemment dans tous les continents. Le gamelan est utilisé dans beaucoup de traditions de la culture indonésienne. Les mariages ou les cérémonies religieuses sont par exemple accompagnés de cet ensemble instrumental et on le retrouve dans tous les palais et lieux culturels du pays. Le théâtre d'ombre wayang kulit est également basé sur cet instrument. La musique elle-même reflète les traditions puisque par exemple il est interdit d'enjamber les instruments, les pieds et tout ce qui se trouve en bas étant considéré comme impur, alors que ce qui se trouve en hauteur (les gongs suspendus) est sacré.
Gamelan balinais
Gamelan balinais
Certains compositeurs de musique classique occidentale tel Benjamin Britten (dans les années 1950) ont utilisé le gamelan dans leurs compositions ou ont été profondement influencés par celui-ci comme Steve Reich ou Philip Glass.
17:55 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gamelan, indonésie, instrument, musique, tambours